La fin de semaine du Grand prix de Formule 1 de Montréal s’est conclue par une victoire du Néerlandais Max Verstappen (sa troisième victoire de suite à Montréal) qui a rapidement dépassé le Britannique George Russell qui termine troisième.
« C’est ma première position de pôle et mon premier podium de la saison alors on espère continuer sur cette lancée », a dit George Russell, un peu déçu, en entrevue avec Martin Brundle après la course.
Les deux pilotes étaient d’ailleurs sortis de la troisième et dernière séance de qualification avec un temps identique samedi (des circonstances qui ne se produisent que très rarement).
Le podium est complété par Lando Norris, élue pilote du jour par les fans.
Le Québécois Lance Stroll quant à lui est parvenu à terminer dans les points en passant le septième sous le drapeau à damier derrière son coéquipier Fernando Alonso.
Cinq voitures, dont les deux Ferrari, n’ont pas complété la course qui a tout de même été excitante du début à la fin.
L’évènement a attiré des centaines voire des milliers d'amateurs de vitesse au circuit Gilles-Villeneuve du parc Jean-Drapeau. Plusieurs établissements de Montréal arboraient des drapeaux et des décorations à l’effigie du Grand Prix du Canada et les voitures de luxe et de sport pullulaient dans les rues de la métropole. L’engouement entourant la course s’est ressenti tout le week-end.
Si Lewis Hamilton, Lando Norris, Charles Leclerc, Lance Stroll et compagnie donnent toujours un bon spectacle, les activistes climatiques et autres experts ne cessent évidemment pas de critiquer ce sport bien plus polluant que les autres. Le pont de la concorde menant au circuit a d’ailleurs été bloqué par des manifestants dimanche avant la course.
Oui, la FIA, qui préside la Formule 1, continue d’améliorer ses exigences en ce qui concerne la consommation d’essence de ses véhicules, mais en se penchant sur les statistiques on se rend compte que le carburant des voitures ne représente en fait que 1% des émissions de gaz à effet de serre produit par le sport lui-même.
Le voyagement de toutes les équipes (de son personnel de garage, des pilotes, des voitures, etc.) à travers 21 pays (et ça, c’est sans compter les aller-retour pour les trois prix des États-Unis) sur près de 50 semaines représente la presque totalité des émissions de carbone.
« Globalement, si on regarde tout le circuit de F1, annuellement c’est environ 250 000 tonnes de GES qui sont émis. »
C'est ce que souligne Jean-Francois Boisvert de la coalition climat Montréal. « Juste pour le Grand prix du Canada, c’est environ 20 000 tonnes », précise-t-il.
Mais ce n’est pas que ça, « ça encourage le culte de l’automobile » explique M. Boisvert. « Nous ce qu’on veut, c’est encourager les gens à délaisser leurs voitures pour des options plus vertes ».
Et si on changeait le Grand prix de F1 pour un Grand prix de Formule électrique, est-ce que ce serait un pas dans la bonne direction?
« Honnêtement je crois que non, les voitures et les équipes seraient quand même transportées par avions […] ça ne ferait qu’écoverdir l’image du sport », raconte M. Boisvert
Du côté des partisans, une course de voiture électrique est moins attirante qu’une course de voiture à essence. « Ça ne sera jamais aussi impressionnant », pense un supporteur. « Ça ne fait peut-être pas de pollution, mais entendre bzzz bzzz, on dirait une course de rasoir électrique » en raconte un autre.
Le prochain Grand prix aura lieu le dimanche 23 juin en Espagne sur le circuit de Barcelona-Catalunya.
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