Un nouveau chapitre pour Rohan Jones

L’ailier rapproché québécois Rohan Jones a choisi de poursuivre sa carrière avec les Bobcats de l’Université Montana State. Jones a annoncé le 27 novembre dernier qu’il quittait l’Université du Maine pour se trouver une nouvelle niche.

Rohan Jones lors de sa visite à Montana State. Photo: Rohan Jones / Instagram

 « J’ai trouvé que c’était le bon moment pour trouver une opportunité de devenir un meilleur joueur, une meilleure personne et optimiser mes chances de jouer dans la NFL », me raconte Rohan Jones.

Ancien du Collège Jean-Eudes, Jones évoluait d’abord à la position de porteur de ballon, puis à celle de receveur, avant de faire la transition au poste d’ailier rapproché au Collège André-Grasset. Il a fait partie de l’équipe d’étoiles de la RSEQ en 2021, après avoir obtenu 504 verges et 4 touchés par la voie des airs avec le Phénix.

Son parcours dans le football québécois a pris fin lorsqu’il a décidé de jouer pour les Black Bears de l’Université du Maine en 2022. À sa première année universitaire, Jones a capté neuf passes, récoltant ainsi 123 verges et deux touchés.

Une saison positive malgré tout

En 2023, l’offensive du Maine a quelque peu tardé avant de se mettre en marche, comme l’explique Rohan : « Au début, c’était un peu lent. On avait un nouveau coordonnateur offensif et ça lui a pris du temps avant de comprendre l’identité de notre attaque ». En effet, les Black Bears ont seulement inscrit 12, 7, 17 et 3 points lors de leurs quatre premières rencontres.

Rohan Jones contre Albany en 2023. Photo: Maine Athletics

 « Après quatre matchs, on s’est mis à plus lancer le ballon et c’est là que j’ai commencé à avoir plus de succès, à avoir plus la balle et devenir un point focal de l’offensive », relate Jones, qui a terminé la saison 2023 avec 240 verges de réception et 5 touchés.

Les Black Bears n’ont finalement gagné que deux matchs en 2023.

Une grande décision

Le 27 novembre dernier, Rohan Jones a ajouté son nom dans le transfer portal, un portail sur lequel s’inscrivent l’ensemble des joueurs de football aux États-Unis qui veulent changer d’université.

« Je suis super content d’avoir été à Maine, ça a été un rêve de me rendre aux États-Unis, mais j’ai toujours voulu jouer au plus haut niveau possible », explique-t-il.

Alors que le processus de recrutement peut être une source de stress et d’inquiétude, Jones était très confortable avec sa décision : « Je sais ce que je peux faire et je sais ce que les coachs vont voir sur mon tape (bandes vidéo). J’ai cru en moi et dès la première journée, j’ai eu deux offres ».

Rohan a ensuite été approché par d’autres universités qui l’intéressaient plus ou moins, avant de recevoir une offre qu’il ne pouvait pas refuser : celle de Montana State.

« La meilleure place pour moi »

« Pour moi, c’était vraiment le fit en tant que joueur », répond le Québécois lorsque je lui demande ce qui l’a séduit de l’Université Montana State. « Oui je suis un ailier rapproché, mais je me considère plus comme un athlète. Quand j’ai le ballon dans les mains, c’est là que je peux dominer et prendre le contrôle du match. [...] Il faut que je joue dans une attaque où le coach sait comment m’utiliser, et qu’il veuille m’utiliser ».

Les Bobcats utilisent plusieurs ailiers rapprochés et un centre-arrière hybride (aussi appelé h-back) dans leur offensive. L’an dernier, c’est Derryk Snell, un finissant, qui occupait ce dernier poste. L’Américain de 6 pieds 2 pouces et 238 livres prenait des remises, captait des passes voilées et était utilisé comme bloqueur. À 6 pieds 3 pouces et 235 livres, Rohan Jones se dit très similaire à Snell et considère ce rôle comme parfait pour lui : « voir qu’ils avaient un joueur qui me ressemble et qui va probablement se rendre dans la NFL cette année, ça m’encourageait ».

Lors de sa visite sur le campus, Jones a rencontré les entraîneurs de l’équipe, qui lui ont mentionné que les deux ailiers rapprochés partants de l’an dernier ne seraient pas de retour dans la formation et qu’un poste était vacant.

Cette visite a été marquante pour le Montréalais, puisqu’il était accompagné de membres de sa famille : « c’était super important pour moi que ma copine et ma mère soient là pour vivre l’expérience avec moi. Les trois, on a vraiment adoré ça, donc je pense que c’est la meilleure place pour moi ».

Rohan Jones avec sa famille lors de la visite à Montana State. photo: Rohan Jones / Instagram

Une année prometteuse

Rohan Jones fera partie de l’une des meilleures équipes de la conférence du Big Sky l’an prochain. En 2023, Montana State a présenté un dossier de huit victoires et quatre défaites, occupant ainsi le troisième rang de la division. Il sera intéressant de voir comment le Québécois sera utilisé en 2024.