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Photo du rédacteurMaxim Ouellet

L’éclosion de Juraj Slafkovsky

Qui aurait pu deviner, au début de la saison, que le grand numéro 20 du CH serait là où il en est aujourd’hui? Le jeune Slovaque vient de battre le record du plus grand nombre de parties consécutives avec au moins un point pour un joueur des Canadiens âgé de moins de 20 ans.

Juraj Slafkovsky
Juraj Slafkovsky. Photo: Canadiens de Montréal / Instagram

Il défait ainsi la marque de Doug Wickenheiser, lui-même repêché au premier rang en 1980, année au cours de laquelle il avait inscrit le précédent record.


Avec son but et sa mention d’assistance jeudi face aux Rangers de New York, Slafkovsky a poursuivi sa production pour un septième match de suite. Au cours de cette séquence, il a compté six buts et accumulé cinq passes pour un total de 11 points.


Le géant de six pieds trois pouces se classe d’ailleurs parmi les trois attaquants avec le plus de points depuis le début du mois de février derrière son partenaire de trio Nick Suzuki et un certain Connor McDavid.


Juraj Slafkovsky aura la chance d’ajouter à son nouveau record lors du prochain affrontement de l’équipe, samedi contre les Capitals de Washington.

 

Le jour et la nuit

Si le jeune homme de 19 ans performe bien ces temps-ci, ça n’a pas toujours été le cas. Les choses étaient plus difficiles au début de la saison : dans les 27 premières rencontres, Slafkovsky n’a amassé que sept points.  Plusieurs analystes de divan déploraient alors le fait qu’il ne joue pas dans la ligue américaine où son développement aurait été mieux encadré.


Mais depuis, celui qui sert maintenant d’ailier gauche à Caulfield et Suzuki a amassé 22 points. S’il garde le même rythme, il pourrait terminer la campagne avec 51 points. Sur une saison complète, cette cadence lui en vaudrait 67. Rappelons que même Suzuki n’a jamais atteint ce plateau même s’il est en voit de le faire d’ici la fin de l’année.

 
D’intéressantes comparaisons

Il est impressionnant de constater que Slafkovsky et Jack Hugues, premier choix au repêchage de 2019, ont le même nombre de points après 92 parties jouées dans la LNH, mais c’est à peu près là que la comparaison s’arrête.


Les deux hockeyeurs n’ont pas exactement le même style de jeu : Hugues se démarque par sa vision et ses changements de direction rapides. Son coup de patin est élégant et ses mains lui permettent de déjouer les gardiens les plus alertes. En plus, il ne mesure que cinq pieds onze pouces!


Pour sa part, Slafkovsky est capable de prendre de la rapidité lorsqu’il converge au filet, il possède un excellent tir et une bonne robustesse qui lui permet de gagner ses batailles à un contre un, mais il ne patine pas encore aussi bien que Hugues et ça n’arrivera probablement jamais.


Le Slovaque s’intègre mieux dans le moule d’un joueur avec un gabarit et un éventail d’habiletés similaires aux siennes. Quelqu’un comme Mikko Rantanen, par exemple.


Les gens oublient souvent à quel point les grands joueurs prennent plus de temps pour se développer. À sa deuxième saison dans la ligue nationale, le joueur de l’Avalanche du Colorado avait déjà 21 ans et il n’a marqué que 38 points. À 19 ans Slafkovsky est déjà en voit de le dépasser. La saison suivante, Rantanen avait franchi le cap du point par match!


Si on s’en tient à sa progression rapide, l’ailier du Canadien pourrait très bien ressembler à Mikko Rantanen qui figure aujourd’hui parmi l’élite de la ligue.


Comme quoi, il faut du temps aux joueurs de grande taille pour se développer… Slafkovsky est sur la bonne lancée.

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