Pas de passe-droit pour les Québécois, dit Danny Maciocia
Les joueurs québécois invités au camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF) devront se battre autant que les autres athlètes pour être repêchés par les Alouettes de Montréal, a souligné le directeur général de l’équipe, Danny Maciocia.
Le camp d’évaluation de la LCF, qui se déroulera cette année entre le 19 et le 24 mars à Winnipeg, est un événement au cours duquel des footballeurs majoritairement canadiens participent à une série de tests d’athlétisme, comme le développé couché et la course sur 40 verges (environ 36,6 mètres), afin d’impressionner les recruteurs des équipes de la LCF.
Pour son édition 2024 du camp d’évaluation, la LCF reçoit plus d’une vingtaine de Québécois, sur 85 joueurs au total.
« C’est sûr que je les connais mieux », explique le directeur général des Alouettes de Montréal en conférence de presse. « Est-ce que ça veut dire qu’ils ont une place plus facile ou directe pour le repêchage des Alouettes en 2024 ? Je dirais que non ».
Les espoirs devront se dépasser
L’entraîneur-chef des Alouettes, Jason Maas, poursuit en anglais dans la même lignée que son collègue : "Ils doivent se démarquer pour se retrouver dans notre institution, parce que nous cherchons les meilleurs !". M. Maas nuance en précisant toutefois que le Québec "a toujours produit de très bons joueurs".
Plusieurs membres de la formation ont quitté l’équipe depuis sa victoire à la coupe Grey en 2023. À la recherche de plus de "stabilité", Danny Maciocia a mentionné que les joueurs doivent non seulement égaler, mais dépasser les membres actuels de l’équipe montréalaise pour espérer y obtenir un poste.
M. Maciocia s’est également dit « curieux de savoir comment [vont] se dérouler » les entrevues avec les joueurs. « J’aimerais voir comment ils communiquent, s’ils sont capables de mettre en mots leur ressenti sur le football, leur passion d’être sur le terrain et ce qui les importe », renchérit M. Maas.
Kaylyn St-Cyr, « un leader »
Originaire de La Prairie, Kaylyn St-Cyr figure parmi les Québécois invités par la LCF au camp d’évaluation. À l’habitude des footballeurs qui participent à l’événement, le demi défensif Kaylyn St-Cyr a suivi plusieurs séances avec un entraîneur privé pour se préparer, explique son entraîneur de position aux Carabins de l’Université de Montréal, Marc-André Paradis.
« Ça ne va pas être bon pour le combine, [le camp d’entraînement], mais c’est un leader », décrit-il en mettant en avant la sociabilité et « l’énergie positive » de St-Cyr. L’explosivité et la capacité à donner et recevoir des coups figurent parmi les autres qualités de l’athlète qui sont susceptibles « d’en impressionner », selon l’entraîneur des Carabins. « Techniquement, il y a encore des choses à peaufiner », constate cependant M. Paradis.
Il faudra attendre la fin du camp d’évaluation avant de savoir si St-Cyr parviendra à subjuguer Danny Maciocia, qui a d’ailleurs été entraîneur-chef des Carabins entre 2010 et 2020. Néanmoins, le joueur natif de La Prairie n’a pas de préférence parmi les équipes de la LCF qu’il désire intégrer, conclut M. Paradis.
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